L’université Paris 1 Panthéon-Sorbonne est l’une des rares universités françaises à administrer, en plus de son Service commun de documentation, deux bibliothèques interuniversitaires : la Sorbonne (BIS) et la Bibliothèque Cujas. Proposant de vastes collections et des services variés à des publics excédant largement le périmètre de l’établissement (70 000 lecteurs cumulés), ces trois bibliothèques contribuent au rayonnement de Paris 1, au même titre que l’excellence de sa recherche et de ses formations. Elles occupent en outre une place importante en son sein, tant par leur budget (22 millions d’euros, masse salariale comprise) que par leurs personnels, qui représentent près du quart des agents administratifs de l’université. Au-delà de ses bibliothèques intégrées, le SCD apporte ainsi son appui au fonctionnement de plus d’une quarantaine de bibliothèques associées dans les UFR, écoles et centres de recherche de Paris 1. La BIS et la Bibliothèque Cujas conservent près de 3 millions de volumes et sont des références internationales dans les domaines du droit, des lettres et des sciences humaines et sociales. Leurs fonds patrimoniaux sont extrêmement riches avec une centaine de manuscrits, des fonds d’archives (SDN et ONU) et 40 000 imprimés anciens à Cujas, 3 900 manuscrits et fonds d’archives, 100 000 imprimés anciens et 6 000 documents iconographiques à la BIS. Enfin, grâce aux achats mutualisés de ces trois bibliothèques, l’université Paris 1 dispose d’une plateforme de documentation électronique de premier plan avec 70 000 titres de revues en ligne et 360 000 livres électroniques, auxquels s’ajoutent les ressources patrimoniales proposées par les bibliothèques numériques NuBIS et CujasNum.
Afin de mettre en valeur la richesse exceptionnelle de ce patrimoine documentaire, le Président Georges Haddad a souhaité placer l’année 2019 sous le signe des bibliothèques. Par ce geste, l’université Paris 1 Panthéon-Sorbonne entend souligner le rôle central – mais insuffisamment mis en lumière – de ces institutions dans l’enseignement supérieur et la recherche. « Mère des sciences », comme on se plaisait à qualifier l’université de Paris au XIIIe siècle, la bibliothèque constitue en effet un lieu d’apprentissage et de production des savoirs, ainsi qu’un espace de rencontres et d’échanges entre tous les membres de la communauté universitaire. Elle conserve surtout la mémoire d’un patrimoine immatériel où l’on vient se ressourcer pour mieux appréhender les défis de l’avenir. C’est pourquoi, forte de ses quelque 40 000 étudiants, la première université française en sciences juridiques, économiques et humaines a décidé de mettre ses compétences et son énergie au service du renforcement, de la promotion et du développement de ses bibliothèques, afin qu’elles occupent la place qui leur est due au cœur de l’université.
Lancée officiellement le 14 mai 2019, l’Année des Bibliothèques s’étendra jusqu’au printemps 2020. Elle s’appuiera sur un riche programme de manifestations, d’actions et d’initiatives déclinées tout au long de l’année, mais sera aussi l’occasion de lancer des chantiers au long cours. Ce programme s’articulera bien sûr avec des événements culturels parisiens, nationaux ou internationaux, comme le festival « Quartier du Livre », les Journées du Patrimoine ou la Nuit de la lecture, qui ouvriront nos bibliothèques sur la cité. Il comprendra des expositions, des rencontres scientifiques et des « semaines découverte » au sein des bibliothèques, afin de mieux faire connaître toute la richesse de leur patrimoine et de leurs métiers. Il permettra aussi de promouvoir les projets individuels et collectifs émanant des étudiants et personnels de Paris 1 en faveur de leurs bibliothèques. Cette série de manifestations culminera en avril 2020, lors de la Cité de la Réussite, avec la remise d’un doctorat honoris causa à un grand acteur du monde des bibliothèques. Parallèlement, l’université se lancera dans des actions de longue haleine, avec l’aide de sa fondation, pour enrichir les collections patrimoniales de ses bibliothèques, moderniser leurs salles de lecture et développer la coopération documentaire internationale, à travers l’alliance UNA Europa, mais aussi en direction de l’Afrique, l’autre grand thème sous lequel le Président Haddad a souhaité placer l’année 2019.